Ancienne maison d’été de l’humoriste Stephen Butler Leacock, ce musée abrite la plus vaste collection d’archives des manuscrits de Leacock au monde. La collection date de 1869 à 1944, avec un accent sur Orillia, le lac Simcoe et Montréal, en lien avec la vie et l’époque de l’un des fils les plus célèbres du Canada.

Stephen Leacock était un des auteurs les plus prolifiques et les plus influents de son époque (voire de l’histoire du Canada). Il était aussi un homme bien de son temps, avec sa sensibilité émotionnelle victorienne. Cela étant, et vu qu’il ne reste pratiquement rien de la correspondance échangée entre lui et son épouse, Beatrix, il est difficile de concevoir quels étaient les rapports du couple. À ce qu’on en dit, il était très affectueux et dévoué jusqu’au dernier jour, quand un cancer du sein a emporté Beatrix, en 1925.
En 2000, des travaux ont été effectués dans la maison Leacock. En ouvrant le mur au fond de la garde-robe de la chambre à coucher de l’auteur, un ouvrier a découvert un compartiment dissimulé. Il s’y trouvait 30 lettres manuscrites.
La correspondance n’était pas particulièrement fascinante, s’agissant de nouvelles générales de Beatrix et de Stephen fils dans leur voyage de retour des Bahamas vers la demeure familiale à Montréal. Cependant, elles étaient datées de janvier à mars 1925, alors que Beatrix a succombé en décembre 1925. Il est donc bien possible que ces lettres soient parmi les dernières que Beatrix ait envoyées à son époux. Quoi qu’il en soit, il les a conservées dans un compartiment caché, dans un lieu qui lui était très cher. (Leacock avait acheté le terrain avant la maison à Montréal, et y a construit sa maison trois ans après le décès de sa femme.)
« Je crois que ça dit tout ce que nous voudrions savoir sur la relation entre les conjoints, dit Tom Rose, superviseur des collections et des programmes du Musée Leacock. À mon avis, il faut y voir une confirmation probante de la dévotion de Stephen Leacock. »
Photo : Beatrix sur la véranda du chalet de 1922, à Orillia (photo gracieuseté du Musée Leacock)