
Repères familiers : histoires de phares (Parcs Canada)
Durant les Journées des lieux patrimoniaux, à partir du 8 juillet, laissez-vous guider par les histoires de phares et les familles qui les ont occupés. Ces repères familiers en ont long à raconter!
En assurant la sécurité des voyageurs et des transporteurs maritimes, ils participent au développement social et économique d’une région, d’un pays. Leur rôle dans l’histoire du pays est majeure, depuis la tour de la lanterne à Louisbourg, construite à partir de 1731, à la tour à claire-voie automatisée de Pointe-au-Père en 1975.
Parmi les quelque cent phares patrimoniaux désignés au Canada, onze sont administrés par Parcs Canada.
Redécouvrez ces repères familiers.
Lieux
Fisgard Lighthouse
Victoria, British Columbia
Amelia prend le relais
En 1879, le troisième gardien du phare de Fisgard, William Bevis, meurt à l’hôpital après une longue maladie. Son assistante et épouse, Amelia, prend alors le relais, assistée par sa nièce de 16 ans. Or, puisque l’Amirauté britannique, responsable de la supervision des phares en différents endroits de l’Empire, interdisait aux femmes de diriger un phare, un nouveau gardien est dépêché. Parti d’Angleterre, il n’arrivera à Fisgard que neuf mois plus tard. Pendant ce temps, c’est Amelia et sa nièce qui administrent les lieux. On n’y a répertorié aucun incident jusqu’à leur licenciement.
Qu’est-il advenu d’Amelia? Nous l’ignorons. A-t-elle déménagé dans une autre ville? S’est-elle remariée? Nous n’avons trouvé aucun acte de décès la concernant dans la province de la Colombie-Britannique. À ce jour, celle que plusieurs considèrent comme la première gardienne de phare de l’Empire britannique demeure non reconnue.
Lieu historique national du Phare-de-Pointe-au-Père
Rimouski, Québec
Gardiens de tous horizons
L’origine des premières familles de gardiens de phare de l’Estuaire du Saint-Laurent est aussi diversifiée que le paysage canadien. Le premier gardien du phare de Cap Gaspé, au parc national Forillon, s’appelle Charles Esnouf. Ce Jerseyais d’origine fut engagé en 1873. Son fils, Charles D. Esnouf, occupera ensuite le poste jusqu’en 1893. Dans la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, Placide Vigneau et son fils Hector, d’ascendance acadienne, garderont tous deux le phare de l’ile aux Perroquets, de 1892 à 1948. De l’autre côté du fleuve, au lieu historique national du Phare-de-Pointe-au-Père, Thomas M. Wyatt et son fils Robert W. font de même (vers 1918 à 1936). D’origine anglaise, ils auraient aussi des ancêtres au Labrador, dans la région de Forteau Bay.
De la Côte Ouest aux Maritimes, les maisons de gardiens de phare constituent souvent de véritables résidences familiales, même si elles sont des propriétés publiques. Il est rassurant d’avoir ses proches à ses côtés lorsqu’on habite des iles ou des côtes isolées, et ce, peu importe ses origines.
Et vous, près de quel phare habiteriez-vous en famille?
Lieu historique national du Phare-de-Cap-Spear
St. John's, Newfoundland and Labrador
Une lueur d’espoir au Cap Spear
Durant les Journées des lieux patrimoniaux, à partir du 8 juillet, laissez-vous guider par les histoires de phare et les familles qui les ont occupés. Ces repères familiers en ont long à raconter!
Le 16 novembre 1861, une forte mer oblige le Salmah et le Harriet à s’ancrer entre le cap Spear et l’entrée du port de St. John’s, à Terre-Neuve. Le gardien du phare de cap Spear, James Cantwell, observe de près la situation. Cet ancien pilote craint que les deux navires ne soient entrainés vers les rochers, au pied du cap, si le vent tourne au nord-est. C’est ce qui arrive : le vent vire, et les ancres peinent à résister. Un remorqueur parvient à sauver le Salmah, mais le Harriet a moins de chance.
À l’aube, l’ancre cède et le Harriet frappe à rebours contre les rochers.
James Cantwell et son assistant, Dennis Cantwell, bravent la force des éléments et se frayent un chemin jusqu’au navire échoué. Ensemble, ils entreprennent de ramener à terre les membres de l’équipage à l’aide de câbles. On les hâle les uns après les autres, malgré la puissance des vagues, la cargaison qui s’écrase contre le roc et le dangereux tangage du navire. Elizabeth Cantwell prodigue les premiers soins aux premiers rescapés tandis que le sauvetage se poursuit. Elle les amènera ensuite dans la maison du phare, plus haut. Traumatismes, blessures, hypothermie… l’équipage est dans un état lamentable. Mais, selon un article relatant le sauvetage du Harriet, si la famille Cantwell avait été « moins prompte à porter secours et moins expérimentée, aucun de ces infortunés n’aurait eu la vie sauve. »
Garder un phare comme celui du cap Spear n’incombe pas à un seul gardien : c’est une vocation familiale. Sans la solidarité des Cantwell, combien de familles auraient pleuré la perte des leurs?
Phare de Flowerpot Island
Tobermory, Ontario
Garder, sauver et autres tâches connexes
À la fin du 19e siècle, la région de baie Georgienne connait un boum économique important. Le transport de marchandise augmente, et les naufrages, malheureusement, suivent la cadence. Les premiers gardiens de phare des environs sont souvent aux premières loges de drames maritimes. C’est le cas de Donald Smith et sa famille.
L’ile de Flowerpot, dans l’actuel parc marin Fathom Five, accueille son premier gardien un an après la construction du phare en 1897. Donald Smith accepte le poste pour un salaire annuel de 500 $. Il lui faudra toutefois attendre en 1900 pour emménager, avec sa femme et leurs deux fils, dans leur toute nouvelle résidence près de la grève de l’ile Flowerpot. La besogne de la maisonnée et les responsabilités professionnelles rythment le quotidien des Smith sur leur petite ile.
En octobre de cette même année 1900, une forte tempête éclate dans la baie Georgienne. Le Marion L. Breck, une goélette de 127 pieds (38,7 mètres) chargée de briques, heurte un haut-fond à proximité en tentant de trouver refuge. Donald Smith gagne son petit voilier et tente de prêter main forte à l’équipage en difficulté, mais en vain : son embarcation n’est pas de taille face aux vagues gigantesques. Deux jours plus tard, Donald et ses deux fils partent en reconnaissance dans la baie et trouvent le capitaine Sutherland et son équipage sur une ile avoisinante. Ils sont sains et saufs.
Le phare patrimonial de l’ile Flowerpot monte toujours la garde au parc marin de Fathom Five, en Ontario. En plus d’admirer les merveilles naturelles et culturelles de l’endroit, les visiteurs peuvent plonger à la découverte de quelque vingt épaves, dont celle du Marion L. Breck, qui sommeillent au fond de la baie Georgienne.
Carte routière
De Victoria, British Columbia à Tobermory, Ontario
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