Journée des lieux patrimoniaux du Canada 2018 : La perspective d’une étudiante

Par Molly Pendergast, adjointe aux projets spéciaux (emploi d’été) pour la Fiducie nationale du Canada et étudiante en journalisme à l’Université Carleton

Avant de commencer ce blogue, je suppose que je devrais me présenter. Je m’appelle Molly Pendergast. Si vous avez participé à la Journée des lieux patrimoniaux en 2018, il est bien probable que nous ayons déjà correspondu par courriel ou discuté au téléphone.

Je viens de l’Île-du-Prince-Édouard, j’étudie en journalisme à l’Université Carleton et cet été, je suis devenue adjointe aux projets spéciaux à la Fiducie nationale du Canada. En tant qu’adjointe, j’ai pu travailler étroitement avec l’équipe de la Journée des lieux patrimoniaux pour mener à bien la célébration de cette année, le 7 juillet.

Pour moi, jeune adulte, la Journée des lieux patrimoniaux du Canada est un événement emballant et prometteur. Elle n’a que deux ans, mais elle a déjà beaucoup fait pour intéresser le public à l’histoire.

Cette année, 413 lieux du patrimoine s’étaient inscrits pour la Journée. C’est deux fois plus que l’année passée. Nous avons organisé un concours où les visiteurs d’un de ces lieux qui s’y prenaient en égoportrait pouvaient gagner 1000 $.

Le nombre de photos que nous avons reçues pour le concours a été un des faits saillants de ma Journée des lieux patrimoniaux. Certains participants portaient un costume et d’autres, une fausse moustache, et d’autres encore posaient avec des chèvres. Il y avait des égoportraits entre amis, des égoportraits en couple et de nombreuses fantastiques photos en solo. C’était merveilleux de voir des gens, partout au pays, qui visitaient des lieux fascinants, s’amusaient et profitaient bien du moment.

Je trouvais inacceptable que les magnifiques photos de cette année ne servent à rien après que le gagnant avait été choisi, alors j’ai décidé de créer une carte pour les mettre en valeur. Il y en avait tant qu’il aurait été impossible de les y afficher toutes, mais j’ai fait une sélection allant d’un océan à l’autre.

La semaine passée, j’ai appelé certains des participants à la Journée des lieux patrimoniaux pour discuter de leur expérience. Chaque conversation a été très intéressante, et je voudrais en citer quelques-unes dans ce blogue :

« Nous avons une communauté fantastique qui voulait participer [à la Journée des lieux patrimoniaux] et soutenir le musée. Il y a réellement un amour de l’art et de la culture, et une volonté de nous voir connaître beaucoup de succès dans la communauté. »

-Laura Gosse, coordonnatrice de l’engagement communautaire, musée et centre culturel de Fort Frances

 

« C’était une journée merveilleuse. Nous ne savions pas combien de visiteurs attendre. Il aurait pu y en avoir cinq, ou 20. Je crois que nous avons en fin de compte reçu plus de 100 visiteurs en six heures. C’était très agréable. Environ la moitié des visiteurs étaient des touristes, et l’autre moitié venait de Montréal. Nombre d’entre eux ont fait la remarque qu’ils vivaient dans la région depuis des années et n’avaient jamais pu voir l’intérieur de la maison Louis-Joseph-Forget. »

-Gabrielle Samra, agente des services aux membres de la Fédération canadienne des amis de musées, à Montréal

« Pour moi, ce qui compte, c’est l’importance de préserver l’histoire que nous avons ici. Surtout l’histoire qui est si près de chez nous. La chapelle est très bien connue de certains, et pas connue du tout pour d’autres. Je crois que beaucoup pensent à tort que nous ne sommes jamais ouverts.

L’immeuble a 233 ans. Il a survécu à bien des incendies et bien des inondations. C’est notre petite chapelle robuste, et elle a vu une si grande part de l’histoire du pays. Pour moi, il est important que je la fasse connaître. »

-Roxanna Nazarowicz, interprète historique, Chapelle royale de Sa Majesté chez les Mohawks, à Brantford

 

« Les raisons pour lesquelles des gens sont venus à l’église [la Journée des lieux patrimoniaux], voilà qui a été un point saillant pour moi. Un couple s’y était marié cinq ans plus tôt et voulait revoir le lieu. Certains sont venus parce qu’ils n’avaient jamais vu l’intérieur. Il y en a qui avaient des liens de famille avec l’église. En entendant pourquoi les gens étaient venus, j’ai pensé que l’effort en valait bien la peine. »

-Eleanor Norrie, membre de la congrégation et bénévole à la première église unie de Truro

J’ai grandi dans une petite collectivité rurale de l’Île-du-Prince-Édouard qui entretient un profond intérêt pour le patrimoine. Pour cette raison, je comprends la passion pour les lieux et les immeubles du patrimoine. Cependant, la célébration de la Journée des lieux patrimoniaux m’a montré à quel point cette passion est répandue. Que ce soit pour des églises, des champs ou des domaines, que ce soit au Yukon, au Québec ou en Nouvelle-Écosse, il y a des gens, partout au pays, qui consacrent une grande part de leur vie à préserver le patrimoine et à faire en sorte que d’autres puissent connaître l’histoire d’une façon spéciale – autrement que dans un livre d’histoire.

Au début de juin, j’échangeais des courriels avec un participant, qui m’a dit ceci :

« C’est merveilleux de faire partie d’une communauté qui pense au patrimoine. »

Pour moi, voilà quel est le sens de la Journée des lieux patrimoniaux du Canada : une célébration de lieux, d’immeubles et de la communauté de personnes attachés au patrimoine – qui, grâce à de telles initiatives, continue de se développer.