Construit vers 1790 par le seigneur Jean-François Tremblay, ce bâtiment n’a pas beaucoup changé depuis ses 230 années d’existence, et ce, malgré le fait que la propriété ait été subdivisée au début du XXe siècle et vendue à des propriétaires qui se sont succédés au fil des ans.
De tous les moulins du système seigneurial à avoir été érigés au Québec, peu ont conservé leurs fonctions et leurs mécanismes originaux. Le Moulin Seigneurial des Éboulements compte parmi ces rares exemples; sa machinerie d’époque étant toujours en fonction aujourd’hui.
En fait, c’est l’un des rares moulins au Québec étant en activité toute l’année et en utilisant que l’énergie hydraulique pour la transformation du blé en farine. C’est également le seul moulin au Québec où le meunier actuel, Jean-Guy Tremblay, descendant du premier propriétaire, naquit dans ce lieu et y réside toujours depuis sa naissance.
En 1962, l’Héritage canadien du Québec devint propriétaire du moulin et de ses dépendances. Durant les années 80, le moulin fut entièrement restauré.
Il y a 30 ans, en 1992, il fut ouvert au public en tant que moulin ancestral toujours fonctionnel produisant une farine biologique de qualité, moulue sur pierre.
Située à l’entrée de la propriété, la Chapelle de procession de Saint-Nicolas fut reconnue comme immeuble patrimonial par le gouvernement du Québec en 1961. Construite dans le comté de Lévis, elle était vouée à une démolition certaine avant d’être remise en donation à l’HCQ. Elle fut plus tard déménagée sur le site.
En 2009 et durant l’été de 2012, le toit et les murs du moulin ont fait l’objet d’un important projet de restauration.
En 2010, le moulin seigneurial et ses dépendances furent désignés comme biens patrimoniaux par la municipalité et en 2017, M. Jean-Guy Tremblay fut reconnu au patrimoine culturel immatériel en tant que ‟porteur de la pratique traditionnelle du métier de meunier” au Moulin seigneurial des Éboulements.
Le moulin est situé à l’entrée ouest du village des Éboulements, à l’est de Baie-Saint-Paul. Des visites guidées y sont offertes et les visiteurs peuvent y apprécier l’aménagement intérieur d’origine et le fonctionnement des différents engrenages, dont celui de la grande roue, tout en observant le meunier moudre le grain. Il est possible de se procurer de la farine de blé et de sarrasin vendue sur place.
