La station d’aide à la navigation de Pointe-au-Père est l’une des plus importantes au Canada. Du haut du phare, le Saint-Laurent apparait encore plus grandiose. Considéré comme l’un des plus difficiles à naviguer, le fleuve a vu les meilleurs pilotes se relayer sur les bateaux des compagnies qui effectuaient les voyages entre l’Amérique et l’Europe. C’est au large de Pointe-au-Père que l’Empress of Ireland a fait naufrage.

Gardiens de tous horizons
L’origine des premières familles de gardiens de phare de l’Estuaire du Saint-Laurent est aussi diversifiée que le paysage canadien. Le premier gardien du phare de Cap Gaspé, au parc national Forillon, s’appelle Charles Esnouf. Ce Jerseyais d’origine fut engagé en 1873. Son fils, Charles D. Esnouf, occupera ensuite le poste jusqu’en 1893. Dans la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, Placide Vigneau et son fils Hector, d’ascendance acadienne, garderont tous deux le phare de l’ile aux Perroquets, de 1892 à 1948. De l’autre côté du fleuve, au lieu historique national du Phare-de-Pointe-au-Père, Thomas M. Wyatt et son fils Robert W. font de même (vers 1918 à 1936). D’origine anglaise, ils auraient aussi des ancêtres au Labrador, dans la région de Forteau Bay.
De la Côte Ouest aux Maritimes, les maisons de gardiens de phare constituent souvent de véritables résidences familiales, même si elles sont des propriétés publiques. Il est rassurant d’avoir ses proches à ses côtés lorsqu’on habite des iles ou des côtes isolées, et ce, peu importe ses origines.
Et vous, près de quel phare habiteriez-vous en famille?